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2. Les Semeurs du Vivant
Décembre 2009 – Revue Source
par Philippe Demaison (Yâ Sîn)
L'auteur nous donne ici le second volet de son étude (voir Sources no 12) autour de la Sagesse éternelle, qu'il s'agit de réhabiliter d'urgence dans le monde moderne.
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Q: Dans le précédent numéro de Sources, vous nous rappeliez le message des sages concernant l'évolution du monde moderne.
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R: À l'évidence, les temps que nous traversons confirment I 'enseignement des sages. Et, s'il en était besoin, la pertinence de leurs visions ; les paradigmes d'un monde ancien s'écroulent devant nos yeux : c'est la fin de l'illusion de la vie ordinaire[1] que le développement matérialiste de la société occidentale a imposée au monde entier. Il ne s'agit plus d'une prophétie inspirée mais d'un constat partagé par tous : « Nous avons le pied collé sur l'accélérateur et nous fonçons vers l'abîme[2] » affirme dans une récente déclaration Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU.
Conscients du changement qui s'opère, nombreux sont ceux qui demeurent dans l'expectative. Que dire, que faire ? Les idéologies du XXe siècle ont montré leurs limites, les religieux leurs étonnants paradoxes — à prêcher la vérité mais à ne pouvoir l'entendre que dans leur langue —, la politique ses trop nombreuses compromissions.
Nous ressentons l'urgence de régénérer l'état actuel de la société : de participer à un monde plus juste, plus authentique. Tout le montre, chacun l'appelle. Non pas un nouvel ordre mondial, mais I 'offre du partage équitable des richesses de notre humanité — de ses ressources, ses savoirs, du patrimoine universel des cultures et de la spiritualité.
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Q: Dans cette perspective, quel peut être le rôle de l'expérience spirituelle ?
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R: Elle est capitale. C'est l'enjeu de la conscience dont dépend I ' avenir du monde — sombrer dans la matière, c'est la mort ; s'élancer dans l'esprit, c'est le passé ! L'enjeu est la découverte du lien, de l'Un, de ce qui unit la matière à la lumière. Un point d'équilibre intérieur est à découvrir : lieu/source où nous puiserons la force de l'amour, et l'inspiration juste du changement. L'amour est la matrice de l'univers à laquelle nous sommes reliés. Elle seule contient l'information/lumière qui permet à l'homme d'être en accord avec l'énergie universelle du Vivant.
Ainsi l'expérience spirituelle permet de déployer notre perception, d'accueillir plus librement et consciemment les mouvements de la vie. Si la source de la sagesse est la parole de Dieu[3], son incarnation est bien le Verbe Vivant qui se révèle en nous.
En ce sens, la célèbre phrase attribuée à Malraux : « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas » est prophétique : dominée par la matière notre société est clairement en déficit de sagesse. L'humanité a besoin de mieux comprendre la nature réelle de l'homme pour espérer dissiper la confusion qui l'habite.
L'être humain est à la rencontre de trois dimensions : corps, âme et esprit. Ayant oublié puis nié l'interaction de ces différents aspects de nous-même, nous ne vivons plus en harmonie avec notre environnement. D'où proviennent la plupart de nos souffrances sinon de I 'ignorance de nous-même, de ce que nous cachons ou refusons de nous avouer ?
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Q: A vos yeux, la connaissance que doit avoir l'homme de lui-même est donc importante?
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R: Essentielle : quelle immense différence de perspective entre le So 'ham (Je suis Cela) de la tradition hindoue et le cogito ergo sum (je pense donc je suis) de Descartes ! L'un relie l'âme à l'universel (Je suis Cela), tandis que l'autre en identifiant l'homme à une partie de lui-même (je pense donc je suis) dénie l'origine transcendante de l'être et limite notre perception à la pensée réflexive. Nous nous piégeons dans les reflets changeants du miroir de l'ego ; les portes de la perception qui ouvre la voie du particulier à l'universel restent fermées, alors même que : « Dieu vit dans l'âme et l'âme dans Dieu[4] ». Soit l'homme reviendra vers une perception plus juste de sa nature ou il achèvera de se détruire. L'épicentre des séismes qui secouent le monde est en nous-même[5].
En se différenciant de manière radicale de l'unité créatrice du Vivant, nous coupons le lien sensible et conscient qui nous relie au reste de la création (c'est la raison pour laquelle une civilisation aussi destructrice que la nôtre a pu se développer). En revanche, en gardant à l'esprit que toute vie est issue d'une source unique (dont nous en sommes à la fois le fruit et l'image), notre perception de l'existence change du tout au tout, nous établissons un mode de relation plus apaisé avec le reste de la création.
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Q: Comment éviter les sempiternelles catégorisations qui séparent et opposent les hommes jusqu'à la violence, et faire en sorte que leurs regards convergent vers ce qui les rassemble ?
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R: Cela est possible dès le moment où la compréhension et le ressenti de l'Unité fondamentale de l'existence devient le pivot de notre éducation. La richesse d'une telle conception de la vie est extraordinaire. Les applications politiques ou économiques auxquelles elle nous invite ouvrent des horizons incroyables pour l'humanité. En révélant la densité, l'interdépendance du Vivant, l'unicité permet d'unir, de créer l'espace du respect. Elle facilite l'écoute, affine notre perception tout en magnifiant la diversité de la création.
Si cela demeure encore au stade du mental pour la plupart d'entre nous, je suis néanmoins convaincu que, demain, cette vision du Vivant rassemblera l'humanité. Elle lui offrira l'unité et la sagesse dont l'absence fait cruellement défaut aujourd'hui. Elle est la voie du cœur, qui en dépassant les particularismes, l'aidera à se situer dans l'universel : « C'est seulement pour Te faire connaître en tant qu'Etre et Conscience que Tu résides dans de multiples religions sous des noms et des formes différents[6].»
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Q: En somme, vous nous encouragez à un changement complet de paradigmes ?
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R: Oui, absolument. Une mutation sans précédent est en cours : il s'agit d'accompagner et d'éclairer les aspects fondamentaux de ce changement pour en faciliter la venue. Car l'Unité est inscrite dans l'âme collective de 'humanité et au plus profond de chacune de nos cellules. Nous pouvons expérimenter sa présence car elle est en réalité l'essence même de l'homme — la première pierre sur laquelle est construit l'édifice du Vivant.
En éveillant progressivement notre conscience à sa présence, notre existence se transforme, nous pénétrons plus avant dans I 'intimité du monde et de nous-même. Nos aspects obscurs, la violence, la peur s'apaisent pour laisser place à la paix et la bienveillance. Un équilibre se dessine entre la cohésion intérieure et le désordre extérieur. Les émotions, les pensées et les désirs, dans leur multiplicité troublante, rejoignent peu à peu leur source originelle. Un état paradisiaque se dévoile à nous spontanément : nous goûtons à la jouissance intime du Vivant, à la plénitude du silence, au bonheur de vivre.
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Q: En approchant de notre vérité/unité intérieure, nous rejoignons la vérité/unité universelle qui nous relie les uns aux autres. Mais dans notre quotidien, nous avons plus à faire avec la division qu'avec l'unité...
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R: En un sens, la création est un acte de dispersion ! Elle marque le passage de l'unité à la multiplicité, comme nous le rappellent les mythes fondateurs des grandes traditions[7] Si tout est Un dans l'éternel présent, ce Un devient multiple dans la toile du temps où se succèdent le passé, le présent et le futur. L'existence peut se comparer à une projection de cinéma où se déploient les acteurs et leurs péripéties. Mais en nous retournant, nous comprenons que la vie manifestée à l'écran est tout entière contenue dans l'unique rayon de lumière du projecteur.
La méditation aide à ce « retournement » ; elle est essentielle en tant que thérapie de l'âme et démarche d'ouverture spirituelle. C'est pour cette raison que le prophète Mohammed invoquait Dieu ainsi : « O Seigneur ! rassemble ma dispersion ! » (C’est l'essence même du rite que d'incorporer les énergies dans une harmonie vivante et active).
Quoi de plus indispensable, dans une époque de rupture où les deux forces essentielles du Vivant, concentration et dilatation, sont déséquilibrées. Plus nous nous éloignons du Centre-Un, plus la force de dissolution impacte notre conscience, devient agissante : nous pénétrons dès lors dans un cercle vicieux où notre mode de vie s'aligne sur notre état intérieur, devenant toujours plus angoissé, agressif, sans axe.
« Ton intelligence en cent importantes affaires est divisée,
Ton cœur en milliers de désirs s'agite sans fin,
Unit par l'amour ces parties dispersées.
Quand tu seras devenu uni grain par grain,
Alors, il sera possible de mettre sur toi
L'empreinte du sceau du Roi[8]. »
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L'appropriation-identification qui est l'expression de notre animalité s'oppose à la présence de l'Un. Nous vivons dès lors enfermé dans le cycle de la lutte : action, désillusion, souffrance. Briser cette chaîne revient à développer une conscience panoramique : traverser les murs sur lesquels nous butons en réalisant qu'ils ne sont pas aussi solides qu'il y paraît.
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Q: Comment cette démarche vers l'Un peut-elle transformer concrètement notre vie ?
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R: Si un ruisseau, un érable, un colibri deviennent une expression aussi importante du Vivant que nous-même, nous ne pouvons plus vivre ni concevoir le monde de la même manière ! Nous devenons des êtres respectueux du Vivant — à l'exemple de Ramana Maharshi qui exprima de vifs regrets après avoir, par inadvertance, endommagé un nid de frelons, alors même que ces derniers l'avaient grièvement blessé.
Agresser la vie devient pour nous une souffrance ! La compréhension intellectuelle se mue en un véritable ressenti. Chaque couleur devient plus éclatante, chaque son plus vibrant et pourtant toutes et tous épousent une même unité, s'abîment dans la même origine. Comment mieux I 'exprimer que par les vers dorés[9] de Gérard de Nerval, El desdichado .
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« (...) Respecte dans la bête un esprit agissant :
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose ;
"Tout est sensible ! " Et tout sur ton être est puissant.
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Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie :
A la matière même un verbe est attaché...
Ne le fais pas servir à quelque usage impie !
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Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s 'accroît sous l'écorce des pierres ! »
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Pour celui qui réalise l'unité fondamentale du Vivant, les guerres de territoire, de religion n'ont plus de sens. Ce qui existe avant d'être à « moi » appartient à la vie et je — et cela ne devient fécond n'en suis que le dépositaire qu'en le partageant avec le Vivant lui-même : c'est-à-dire avec autrui ! Rien n'est plus important à réaliser aujourd'hui.
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Q: Alors, pourquoi nous éloignons-nous sans cesse de cet état de conscience !
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R: Le paradoxe de I 'éloignement est qu'il nous rapproche ! En nous obligeant à aller puiser en nous la force, la conscience, la motivation de ce voyage : il nous ramène vers ce point lumineux qui nous attire irrésistiblement. Mais peut-être qu'un bouddhiste zen comme Shizuteru Ueda répondrait, sans pourquoi !
Pour le maître soufi, c'est le chemin d'éveil de la conscience : un dévoilement progressif — de lumière en lumière — qui du désert nous rapproche de l'oasis du Vrai. Chogyam Trungpa affirmait la beauté insondable de ce parcours, sa richesse et sa valeur. N'oublions pas le besoin d'éducation et d'accompagnement — être spirituellement « greffé », c'est accepter l'enture : tel est le sens de l'initiation proposée par les traditions spirituelles authentiques.
Devenons le plus conscient possible : nous nous sommes tant égarés. Célébrons la plénitude de la vie, festoyons à ce banquet auquel nous convie le Vivant dans le face à face des cœurs.
Avançons ! Même si nous sommes freinés par l'attachement aux illusions du monde phénoménal — la possession, la peur, l'égoïsme foncier qui vont jusqu'à nous faire préférer la souffrance au partage —, aux bruissements de la lumière, l'ombre tyrannique de I 'ego recule, s'estompe, et nous évite de nous couper du monde.
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Q : Certes, mais nous ressentons tous, aujourd'hui, que quelque chose est en train de céder à l'intérieur même de notre système de vie.
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R: Ce qui est en train de se rompre, c'est l'ancien lien entre matière et matière dont nous sommes si dépendants ! Il n'est pas juste : trop de Terre, pas assez de Ciel. La matière ne cesse de déborder à travers les déchets, la surproduction, à l'image des bulles financières qui gonflent puis explosent. Nous payons très cher cette approche dévoyée de l'existence. Maître Eckhart nous met en garde dans la langue épurée des mystiques chrétiens : « Quand l'âme se tourne vers les choses extérieures, elle meurt et Dieu meurt aussi pour l'âme[10]. »
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Q: Cependant, toute crise est une opportunité exceptionnelle en nous révélant à nous-même. Et si l'on parle d’apocalypse, n'oublions pas que cela veut dire révélation ! D'ailleurs tout ne se dévoile-t-il pas aujourd'hui ? Mensonges d'Etat, manipulations médiatiques, les conséquences de nos choix de vie...
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R: Et cela nous interroge : face aux nombreux phénomènes de dégradation que l'on constate et à leurs effets désastreux, nous devons situer notre rôle : notre responsabilité en tant que membre actif de la fraternité humaine, en tant qu'individu relié au Vivant.
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Justement, ce n'est pourtant pas si facile de se situer et d'avoir le courage d'agir !
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Porter l'espérance est un devoir ! Un immense courant de conscience est en train de se développer : faut-il encore l'encourager à ne pas perdre de vue l'essentiel ! L'aider à inaugurer une vita nuova : ne pas tant nous préoccuper de la périphérie des choses que de revenir en leur centre. Reprendre en main notre destinée d'homme — nous sommes un pont entre le Ciel et la Terre.
En ne sacrifiant plus aux anciens autels où nous avons adoré le veau d'or de l'argent, de la gloire et de la puissance (matérielle, intellectuelle, religieuse), nous reviendrons au sens premier du sacrifice : rendre sacré (sacrum facere). Nous sommes appelés à nous unir à l'Unité fondamentale du Vivant, à l'incarner le mieux possible, personnellement et dans une fraternité vivante.
En nous reliant à elle, nous serons beaucoup plus efficaces et justes dans nos actions ; cela nous aidera à retrouver de la confiance en nous, dans l'autre et le Tout Autre. Célébrer les noces du Vivant, c'est parcourir le chemin de l'Unité en nous offrant à l'amour qui éclaire et nourrit chaque chose.
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Q: Est-ce vraiment aussi simple ?
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R: Nous compliquons beaucoup les choses. Bien sûr, il y a un travail de déblaiement, d'harmonisation à faire sur soi[11], mais déjà sur le plan de la société la conscience évolue. Notre modèle de développement suicidaire est remis en question. C'est un pas ! Alors retournons cette approche sur nous-même ; trions nos déchets intérieurs ; remettons en cause notre modèle de comportement. Utilisons cette énergie positive pour libérer notre révélation intérieure !
En revenant à l'Unité, nous revenons à l’ordre originel, au sens premier et ultime de la création, qui est délivrance et non esclavage, union et non séparation.
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Q: Mais la réalité que nous vivons est difficile, les rapports de force disproportionnés : face à des empires industriels et aux puissants partis politiques, ce sont souvent des individus isolés qui s'engagent. Ne partagez-vous pas le sentiment d'un combat de David contre Goliath ?
R: Nous partageons tous ce sentiment de faiblesse. Mais peut-être est-il nécessaire afin d'éviter l'orgueil — la prétention de croire que nous changeons les choses uniquement par nous-même. La foi, la connaissance, la certitude intérieure joue, ici, un rôle capital pour garder le cap dans la tempête.
Ne soyons pas ébranlés, jusqu'à présent le grand a vaincu, mais le temps vient où le beaucoup sera enlevé, le grand abattu et le petit gardé[12]
La réalité peut très vite changer — rappelez-vous ce qu 'il est advenu de l'ancienne URSS : ne perdons jamais de vue le principe d'Archimède : en prenant appui sur la lumière comme on le ferait d'un levier, nous pouvons soulever des montagnes. Le principe de la lumière contient une puissance de transformation insoupçonnée. C'est le sens de la célèbre parabole évangélique du grain de sénevé[13]. D'ailleurs qui a vaincu, David ou Goliath ?
Mais encore faut-il nous libérer des normes, des « vêtements » culturels pour revenir à la nudité primordiale[14] :« Le pouvoir de la volonté est Umâ, la Vierge — icchâçak- tir Umâ, Kumârî[15]. »
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Q: Nous revenons donc à la responsabilité de l'individu : d'un être s'inscrivant dans une lignée, une histoire, conscient de son impact et de son influence sur le cours des choses !
R: C'est certain : nous sommes sur la terre des hommes si chère à Saint-Exupéry — alors devenons des citoyens du monde comme nous y invitent les aspects positifs de la mondialisation ; ouvrons le cercle de nos vies à l'humanité entière afin que chaque être puisse trouver une place dans notre cœur. Prions, invoquons, espérons pour le bien commun, pour une lumière partagée.
A nous de reconquérir notre humanité primordiale, en accédant aux rivages de notre nature originelle porteuse de tant de ressources[16]. Nous avons reçu le don de la conscience, l'accès à la plénitude du Vivant : tout cela est en nous. En le réalisant, nous pénétrons dans le cercle du Vivant, celui de l'unicité : là, où il n'y a ni hasard ni nécessité mais l'Un dont nous devenons le serviteur aimant et aimé... jusqu'à réaliser que nous sommes le Vivant lui-même : Je suis celui que J'aime et celui qui M'aime est Moi.
Alors essayons d'être « larges » comme la mer qui reçoit fleuves et torrents, eau claire et boues nauséabondes. Elle qui purifie toujours mais sans jamais se salir ; qui transforme la mort en force vitale. « Si quelqu'un veut être le premier, il se fera le dernier de tous, et le serviteur de tous[17]. »
Soyons les semeurs du Vivant. Portons le flambeau de l'espérance totalement ouvert à ce qui Est, au Vivant, en Lui, par Lui et avec Lui. Et « Si ton âme est assez pure et assez pleine d'amour, dit Rumî, elle devient comme Marie, elle engendre le Messie[18] ».
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« Ô pèlerin, néglige toutes les routes, sauf celle de l’Unité ! »
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Philippe Yacine Demaison
[1] Cf. Sources no 12, Ph.-Y. Demaison, « Retrouver la Sagesse, I/ La fin d'une illusion »,p. 15-19.
[2] Déclaration faite à Genève le 3 septembre 2009, lors de la troisième conférence de l'ONU sur le climat. Nous n'avons pas à céder à la panique pas plus qu'à détourner les yeux de la réalité, car continue-t-il : « Le prix d'un échec serait lourd pour la génération actuelle, pas seulement pour les générations futures. »
[3] Cf. Ecclésiaste
[4] Cf. Maître Eckhart, Sermons, 31-59, Editions du Seuil, Paris, 1978.
[5] Lors d'un séisme à Médine, Sidna Omar (un des successeurs du prophète Mohammed) s'adressa à la population de la ville : « Si voUs continuez à agir de la sorte, je vous quitte. » Associant ainsi directement le tremblement de terre aux conséquences de leur comportement.
[6] Ramana Maharshi, Œuvres réunies, Editions Traditionnelles, Paris,
[7] Tandis que l'homme est l'essence du monde créé, cf. Ibn Arabî, « De la Sagesse Divine dans le Verbe Adamique » in La sagesse des Prophètes, Albin-Michel, Paris, 1955, p. 21-39
[8] Cf. Djâlal-ud-dîn Rumî, Mathnawî, Edition du Rocher, Paris-Monaco
[9] Cf. Gérard de Nerval, Les Chimères, Pour les amis de la poésie, Paris,
[10] Cf. Maître Eckhart, op. cit.
[11] Sources no 10, Ph.-Y. Demaison, « Se Relier au Vivant », p. 42-50.
[12] Dialogue avec l'Ange, Entretien 52
[13] Matthieu, 17, 20.
[14] Apud Hyppolite, Philosophumea, V, I , 23 ; cf. Corpus Hermeticum, I ,
[15] Mahânirvâna-tantra.
[16] « Et Il enseigna à Adam tous les Noms. » Coran, sourate 2, verset 31
[17] Luc, 9, 48.
[18] Djâlal-ud-dîn Rumî, op. cit.