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Argile sèche

QUATRIEME SESSION

Dimanche 13 octobre

10h30 - 13h00

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Ecologie et  Spiritualité

Réparer notre monde par la Sagesse et la Conscience profonde.

                                                               Que la Joie Demeure

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                     La 4e session interroge le lien réunissant la Terre, l'homme et le Ciel. Le terme Gaia issu de la mythologie grecque s'accorde avec Ouranos, le Ciel, comme l’ombre à la lumière, l’a-t-on oublié ?  Tandis que l'homme s’y affirme, selon un grand nombre de traditions, tout à la fois pont, médiateur et fils du Ciel et de la Terre ; de la même manière, porté par les grands mythes de l'humanité et les textes sacrés le Dieu originel, l’Esprit vivant, n'est pas plus isolé que dissocié de l'ensemble du vivant : il en est le cœur même. Ainsi l'éco-spiritualité (Michel Maxime Egger) interrogera, entre biocénose et biotope, la véritable architecture de l’écosystème du Vivant.

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                Trouver des solutions concrètes, viables et durables pour tous, impose de nous libérer d’un triple déni : déni de symbiose entre l'homme et son milieu, déni de symbiose entre l'homme et l'Energie créatrice, déni de symbiose entre l'Energie créatrice et chaque parcelle du vivant. Des dénis inaugurant la coupure abyssale de liens vitaux (voir schéma) projetant l'homme dans un univers glacé. Sur les ruines de la civilisation médiévale, ce n'est pas seulement la place de l'homme qui est devenue problématique, c’est l'idée même de l'univers qui s'est progressivement vidée de sa substance.  L'homme farouchement affranchi de tout, s’est isolé profondément au sein d'un monde infiniment ouvert : peu à peu tout sentiment de sympathie s’exclut entre le moi pensant et la nature. Se substituant à l'empathie naturelle, à la force d’un lien maternel et la fascination d’un lien surnaturel, s’exerce une domination abusive et sans partage : de l’homme maitre et possesseur de la nature à la vision dualiste de l’anthropocène s’impose une expression pathologique de la pensée. Un manque appelant à retrouver une nouvelle forme d’alliance telle la symbiocéne à laquelle nous invite Glenn Albrecht.

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                       L’homme n’est-il pas, en réalité, inconsolable de la perte de ces liens profonds et vitaux, de son Unité ontologique ? It 's all in pieces, all coherence gone, dit John Donne dans un poème qui porte le titre caractéristique Une anatomie du monde (1611). C'est encore cette douloureuse perte de la totalité qu'expriment les Pensées de Pascal, la solastalgie dont parle Glenn Albrecht.     L'homme se sentant étranger dans cet univers construit par l'esprit qui calcule et qui mesure, mais qu'il ne peut plus penser et vivre comme un tout. Une béance aux allures de boîte de Pandore dont est sortie une technoscience déshumanisée, invasive et destructrice, largement documentée par de nombreux textes sacrés. 

                 

                      Une béance qui se doit d'être soignée si nous voulons continuer à vivre sur une planète en herbe, éclairée par le sourire des enfants ; où la diversité n'est plus une division ni la multiplicité un égarement ; où l'Unité n'est plus une contrainte décalée, ordonnée par quelques braillards encostumés mais un rendez-vous sublime et aimant avec la beauté transcendante du Vivant.  

    Spiritualité et écologie : c’est avant tout l'éveil de notre être au cosmos extérieur tout autant qu’à notre cosmos intérieur. Nous le verrons à travers un commentaire inspiré du cantique aux créatures de Saint François d'Assise (Monseigneur Martin)

                                                                                                                     Ph.Y Demaison

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