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Catherine Despeux,

Taoïsme et connaissance de Soi,

Editions Guy Trédaniel

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      À Travers l'étude de cette carte taoïste du corps, le Xiuzhen tu (XIXe siècle), Catherine Despeux déchiffre la symbolique du corps telle qu'elle est donnée par certaines écoles du taoïsme associant pratiques d'alchimie intérieure et rituels extérieurs, afin que l'officiant ait une action simultanée sur son monde intérieur et le monde extérieur.

     Le corps anatomique s'efface devant les représentations du corps symboliques et magiques. Petit monde en soi, celui-ci est décrit comme un univers, un pays intérieur, résidence de divinités diverses, domaine des paradis et des enfers, et un lieu de transmutation par des pratiques diverses pour accéder au réel.

    Véritable grimoire, cette carte mêlant dessins et inscriptions, est comparée aux autres représentations du corps existant dans le taoïsme. Le décryptage de la terminologie alchimique présentant les principaux lieux du corps et les techniques alchimiques fait de multiples références à l'historique de cette terminologie.

           

 

         Dans le taoïsme, la connaissance de soi passe par celle de son corps et de son intériorité. Sexualité, gymnastique, respiration, visualisations, contemplation, sont autant de chemins vers la découverte de son âme que le taoïsme propose.

 

            Depuis le XIe siècle, il existe des représentations du corps et de ses constituants psychiques, qui servent de support aux méthodes précitées que l'on appelle alors "alchimie intérieure" (neidan). La représentation la plus répandue actuellement est la Carte de la culture de la perfection (Xiuzhentu) (XIXe siècle), thème central de cet ouvrage. Catherine Despeux étudie l'évolution historique de ces cartes avec leur symbolisme hermétique qui plonge ses racines dans les grands textes classiques du Canon taoïste.

        Elle les déchiffre, en décrypte les symboles et présente en même temps les principaux lieux du corps intervenant dans les techniques de qi gong et de méditation taoïste. Elle décrit le corps considéré dans le taoïsme comme un petit monde en soi, un paysage intérieur, la résidence de divinités et de forces psychiques, le domaine des paradis et des enfers, le lieu de transformation pour accéder à la perfection, au réel. Cet ouvrage est une édition revue et augmentée de Taoïsme et corps humain paru en 1994.

 

            Taoïsme et connaissance de Soi permet d’approcher au plus juste, l’étude des techniques du corps, du souffle et de l’esprit. On se retrouve en connexion directe avec les montagnes escarpées qui ont inspiré les grands peintres chinois. À Travers l'étude d’une carte taoïste du corps, le Xiuzhen tu (XIXe siècle), Catherine Despeux déchiffre la symbolique du corps telle qu'elle est donnée par les écoles du taoïsme associant pratiques d'alchimie intérieure et rituels.

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          Les représentations mentales et visuelles sont le fruit de notions et d’expériences personnelles qui varient d’une culture à l’autre. La façon dont nous isolons les objets de connaissance ou de perception, dépend des conceptions que nous en avons. Ainsi, le corps est intégré dans un ensemble de transformations et d’ordonnancement pour devenir le champ de la vie. Le corps devient véritablement un petit univers dans lequel on retrouve le ciel et la terre, le soleil et la lune, les astres et les vallées, les rivières et les océans, le vent, les nuages, la pluie, la rosée et la neige. Abolissant la distinction entre intérieur et extérieur, le taoïste transpose dans le corps non seulement le monde naturel, mais aussi le monde sacré, avec ses paradis et ses enfers.

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         Les enseignements qui sont donnés sont d’une extrême précision pour tous ceux et celles qui sont déjà familiarisés avec les principaux lieux de transmutation alchimiques que sont les trois champs de cinabre situés respectivement dans l’abdomen, la région du cœur et la tête. Les nombreuses illustrations permettent de bien comprendre l’importance accordée aux techniques méditatives. L’essence, le souffle et l’âme permettent d’écarter le superflu pour revenir à l’essentiel.   

 

                       Concentrer son esprit et nourrir sa nature innée.                                                                             Faire resplendir son esprit et voir sa nature innée.                                                                          Cultiver son esprit et affiner sa nature innée.

 

         En alchimie intérieure, c’est la lumière du cœur/esprit qui détruit le mal en soi. Lorsque l’adepte discerne le mouvement du repos, il communique avec le ciel et pénètre parfaitement la terre. C’est cela utiliser sa propre âme originelle. La lumière de l’âme apparaît et se développe lorsque l‘esprit est dénué de toute pensées erronées, qu’il est parfaitement paisible et limpide. Les pensées maîtrisées, l’on vit dans le présent.

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                                                                                    Jean

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             Catherine Despeux, sinologue française, professeur émérite de l’Institut national des langues et civilisations orientale (INALCO), est l’auteure de nombreuses publications sur l’histoire de la médecine chinoise, le bouddhisme et le taoïsme.

 

            L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (AIBL) a décerné la médaille Stanislas Julien à Catherine Despeux pour son édition commentée du "Classique du thé" de LU-YU (Les Belles Lettres, 2023), premier texte d’importance sur le thé, édité sous les Tang en 780

 

            Ses travaux éclairés sont la traduction de son expérience, de ses rencontres et de ses voyages en Chine où elle a rencontré des pratiquants taoïstes, hommes et femmes, qui lui ont transmis la vision dynamique des énergies qui agissent spontanément à travers nous, lorsque nous sommes en mesure de recevoir le monde dans sa vacuité.

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